Bien que de nature optimiste, Ronald a toujours eu l’impression de ne pas être à la hauteur. Entouré de cinq frères ayant réussi à s’illustrer par leurs prouesses, il a passé son enfance à lutter pour être la hauteur. Puis il est devenu le meilleur ami de Harry Potter, et si ce titre en lui-même était gratifiant, il lui a parfois semblé pesant. Et pour cause : il n’était justement rien de plus que le « meilleur ami de Harry Potter ». La frustration engendrée par ce constat a d’ailleurs, à de nombreuses reprises, jeté un froid entre les deux garçons. À présent, le fait de sortir avec Hermione ne fait que le placer face à ses propres défauts, et il lui arrive de penser qu’il ne la mérite pas. Pourtant, Ronald a prouvé sa valeur a de nombreuses reprises. En digne (ex-) Gryffondor, il serait prêt à tout pour ses amis, et n’hésiterait pas à se mettre en danger pour eux s’il le fallait. Ce redoutable joueur d’échec a également mis ses capacités de stratège au service de l’Ordre durant la guerre, bien que son avis n’ait pas toujours été fiable à cent pourcents : étrangement, plus il tente d’être sérieux, plus il a de chances de se tromper… alors que ses remarques se font nettement plus pertinentes lorsqu’il plaisante.

La guerre a toutefois définitivement changé quelque chose en lui. Passer à un cheveu de la mort, comme cela a malheureusement été son cas, lui a fait prendre conscience du fait que tout est éphémère et peut disparaître en un temps record. Oh, il n’en est pas devenu philosophe pour autant! Celui l’a simplement poussé à profiter autant que possible de ce qu’il a tant qu’il en a le temps. C’est d’ailleurs ce qui l’aide à s’investir de son mieux dans sa relation avec Hermione. Elle a beau être trop intelligente et attachée à ses livres pour son propre bien, Ron n’imagine pas sa vie sans elle, quel que soit le nombre de leurs différences, et il compte la rendre aussi accro à lui qu’il l’est lui-même à elle. Après la mort de son frère Fred, Ron a choisi de soutenir George dans la gestion de Weasley, Farces pour sorciers facétieux, arguant qu’il avait besoin de faire une pause et de cesser de s’épuiser à étudier. Mrs. Weasley a tonné, désespéré, et s’est arraché les cheveux à l’entente de cette décision, mais rien n’y a fait : Ron est resté inflexible. La vérité est qu’oublier grâce aux farces les horreurs de la guerre n’était pas son seul but. Il souhaitait surtout en profiter pour aider son frère à supporter la douleur de la perte de son jumeau. Mais savoir Bellatrix Black encore en liberté commence à l’inquiéter. Il réfléchit de plus en plus sérieusement à l’idée d’entamer une formation d’Auror aux côtés de Harry, afin de le soutenir de son mieux dans la lutte qui s’annonce.

Unique fille d’une famille nombreuse, Ginny a lutté pendant toute son enfance contre les tendances surprotectrices de sa mère et de ses frères aînés. Depuis petite, elle fait preuve d’une détermination remarquable pour imposer ses désirs, et n’hésite pas à jouer la comédie si nécessaire pour obtenir ce qu’elle veut. Elle n’en est pas pour autant devenue gâtée ou égoïste; bien au contraire. S’il fallait trouver une comparaison adapté à son caractère, on la qualifierait sans aucune hésitation de « lionne au cœur d’or ». Son courage n’a d’égal que l’affection sans borne qu’elle porte à ses proches. Elle a beau être compréhensive, sa douceur se fait rapidement oublier quand elle est en colère. D’ailleurs, elle n’hésite pas à dire aux autres leurs quatre vérité quand le besoin s’en fait ressentir. Elle sait être sérieuse et à un caractère de meneuse; toutefois, grandir avec Fred et Georges pour modèles a forcément eu des répercussions sur elle. Prompt à faire des farces à son entourage, elle est particulièrement rusée et ne se fait que rarement attrapée. D’ailleurs, c’est ce qui lui a permis d’apprendre à jouer au quidditch à l’insu de toute sa famille lorsqu’elle était plus jeune.

Ginny s’est entichée du « mythe Harry Potter » depuis qu’elle en a entendu parler la première fois. Pourtant, en apprenant à connaître le Harry qui se cachait derrière la réputation, c’est bien de la véritable personnalité de ce dernier qui a définitivement conquis son cœur. Persuadée d’être capable de le rendre heureux, elle a vraiment cru que leur histoire durerait pour toujours lorsqu’ils sont enfin sortis ensemble à Poudlard. Mais les obligations de Harry les ont peu à peu séparés, et si elle s’attendait à ce que leur couple survive à ces épreuves, les sentiments du jeune homme à son égard ont faibli jusqu’à disparaître. De l’amante, elle est devenue une petite sœur à ses yeux et ne parvient pas à s’y faire, bien que de longs mois soient passés depuis leur rupture définitive. Le voir sans pouvoir être réellement à ses côtés est devenu une torture, bien qu’elle s’efforce de ne pas montrer son mal être. Alors elle préfère l’éviter lorsqu’elle le peut, fuir son regard pour minimiser la peine, se réfugier dans d’autres bras pour faire taire la blessure de son cœur… sans grand succès jusqu’à présent.

À la fin de sa sixième année à Poudlard, Ginny a été contactée par le coach des Harpies de Holyhead, qui reconnaissait son incontestable potentiel de joueuse de quidditch. Elle, qui n’avait jamais été tentée par une carrière de bureaucrate, avait lancé une demande à son équipe favorite sans vraiment y croire… pour finalement se voir récompensée par une proposition de participer aux entraînements de l’équipe pendant une période de cinq mois. Elle s’est évidemment empressée d’accepter de passer ce test, au bout duquel elle décrochera ou non un contrat de joueuse professionnelle. Sa mère, Molly, a eu énormément de mal à accepter ce choix, et n'a pas tardé à imposer ses conditions : parallèlement à ses entraînements, Ginny devrait suivre ses cours à domicile et passer ses ASPICS en fin d'année, comme tous les élèves de son âge. Se plonger dans ses débuts de carrière prometteurs permet à Ginny d’oublier la guerre et ses déboires amoureux; c’est pourquoi elle passe souvent des heures – voire des journées entières – sur son balai, à s’entraîner sans relâche lorsqu'elle ne révise pas ses cours.