Je suis le plus beau ~

Vous pouviez pas regarder ma photo ? Holala vous en demandez des trucs et des machins. Moi je suis plutôt grand, dégingandé comme dit souvent ma grand-mère. Un grand dadais en somme avec une tignasse brune pleine de bouclettes qui me chatouillent la nuque. Mon regard est d'un bleu très pâle, comparable au pâle matin de printemps dirais-je si j'étais poète. Ma peau d'un teint mat brunit facilement au soleil devenant caramel tout doux.
Je vous ferais fit des vêtements, je n'en ai pas grand chose à faire. Sauf un vague attrait les jours où je vois ma mamie. Non non n'insistez pas vous n'aurez pas plus de détails, manquerait plus que j'ai à baisser mon caleçon tiens.

Et j'ai le meilleur caractère du monde ~ U.c

Mélancolique - Influençable - Obsessionnel - Impatient. On commence par le meilleur. Micha, disons qu'il s'agit d'une personne pas très simple. Bien sûr nous savons tous que la nature même de l'être humain est l'ambivalence, mais je vous explique son cas. C'est une personne que l'on peut qualifier à juste titre de lunatique... Quoique non, je ne vais pas vous parler de lui ainsi.

Être un homme ce n'est pas facile, être humain l'est encore moins. Ca aide beaucoup d'avoir un grand frère, un modèle de droiture plein de bonnes idées pour les bêtises mais aussi parfaitement apte aux câlins si besoin. Micha, c'est un petit frère admiratif qui a forgé une grande partie de son caractère en calquant son frère. Optimiste - Nonchalant - Bordélique - Gaffeur - Critique. Il a appris à voir le bon côté des choses, que quoiqu'il arrive il y a toujours moyen de s'amuser.
Une pique par-ci par-là, pour miss-je-sais-tout ou mister-je-ne-comprends-rien. Pas dur, Oh non pas dur quand on a un grand frère aussi merveilleux de toujours bien rigoler. Un je-m'enfoustisme pas inée mais inculqué. Regarde comment je fais, puis refais pareil Micha.
C'est comme ça qu'il apprend l'auto-dérision, qu'il sait si bien rire de lui sans rien prendre au sérieux. Il rigole de tout et de n'importe quoi, protégé derrière son icone les règles n'existent pas.
Copier c'est coller, rester, encrer. Il y a marqué influençable un peu plus haut. Besoin de plus d'explications ?

Puis il grandit. Ca se modifie dans la tête de Micha. Il se révèle travailleur mais fainéant. Ne bossant que pour ce qui l'intéresse il sait prouver sa valeur, quand il le veut bien. Mais dans le cas contraire sa réponse se résume à vous dire, d'aller rotir en enfer. Fainéant. En plus c'est un jeune homme fort têtu, gamin et absolument pas prévoyant qui est capable d'enchainer les bourdes avec un naturel déconcertant. Il s'étonnera si vous lui tenez rigueur d'un oubli d'anniversaire, d'une blague qui ne fait rire que lui, d'une chambre ressemblant plutôt à un champ de bataille ou même si simplement vous lui faites remarquez qu'être à l'heure de temps en temps c'est bien aussi. Pas ponctuel. Il est également loin d'être quelqu'un de distingué, parfois même franchement vulgaire. Il possède d'ailleurs un large éventaille de mots et expressions dont vous devinerez aisement la délicatesse du contenu.
Qui dit vulgaire dit mauvais charmeur, mais pas seulement pour cette raison. Effectivement Micha dévoile lorsqu'on apprend à le connaître une grand timidité. Qui je vous l'accorde est très très bien dissimulée sous une tonne de pitreries et de nonchalance. Pourtant elle est bien présente et rend sa fausse désinvolture parfois tellement grinçante que vous pourriez bien le trouver hypocrite. Je vous assure cependant que ses intentions sont rarement manipulatrices, plutôt simplement de se faire accepter.

Revenons donc au début. Je vous le disais, Micha a était totalement aspiré par la personalité de son frère étant petit. Outre ce qui a était expliqué plus haut, laissez moi vous parler de ce qui forme l'envers dans cette fameuse ambivalence.
Micha a pu voir se développer en lui une sorte de nostalgie permanente. N'étant pas personne à se laisser abattre je vous l'ai dit, il fut pourtant bien obligé de vivre avec cette mélancolie. Il sait en partie d'où celle-ci vient bien sûr, la vie apportant toujours son coup de pinceau aux couleurs de nos âmes. Mais aussi se dit-il que cela provient simplement d'un vague à l'âme adolescent qui s'estompera avec l'âge. Son côté obsessionel lui découle de son frère, de son attachement beaucoup trop important à celui-ci. Egalement peut-être provient-il d'une angoisse indicible de l'abandon...

Ah oui au fait, quand ça lui prend il oublie totalement le sens du mot patience. Et alors, c'est à vous de vous en armez pour le supporter. Impatient


Il y a des trucs que j'aime, et d'autres pas du tout ~ U.c

Like Son cochon d'Inde - sa grand-mère - Le chocolat froid
- Les bonnes blagues ou coups pendables - Collectionner les figurines
- Les jours de neige - Les peluches - Les câlins -

Dislike La grosse chaleur - Tout ce qui est à base de citrouille
- Les cours de défense contre les forces du mal
- Les jugement hâtifs surtout sur autrui - L'honneur aveugle -

Partie I: Adoration de l'icône en plastique moulant.

Il devait être environ 11 heures du matin lorsqu'on avait vu débarquer une drôle de paire. Le lieu était calme un peu reculé du reste du monde semblait-il. Une plage de sable un peu grossier parcemée de quelques cailloux dont le tableau était completé par une ribambelle d'arbres et buissons. Ils formaient un cocon chlorophilien, par moment aquatique lorsque des branches venaient chatouiller la surface du lac. Ce lac d'ailleurs à la teinte crystalline n'incitait qu'à prolonger dans ses eaux de diamants. Les deux frères, duo de choc étrangement accordé. Le plus grand torse bombé un sourire éclatant aux lèvres tenait dans sa main celle d'un petit bout de chou lui aussi tout sourire. Ils portaient chacun un petit panier de provision en osier. Il me semble qu'il s'agit bien là du premier véritable souvenir de Micha. Son frère et lui retournèrent de nombreuses fois dans ce coin de paradis mais cette sortie ci en particulier marqua la prise de conscience de sa vie pour le plus jeune des fils Sohatzchi. Cette prise de conscience garde encore un goût de sandwitch beurre de cacahouette/nutella et de la fraîcheur lors de la bataille d'eau, perdue, contre son grand-frère.

Son frère, son idole. L'anecdote citée plus haut n'est qu'un exemple parmi tant d'autre. Il emmenait Micha partout avec lui, le gamin le suivait totalement euphorique de vivre ainsi collé-serré contre son frère. Leur parents les trouvent un peu trop proches mais laissent faire sans trouver vraiment à redire. La mère reste malgré tout un peu inquiète, et pour cause diverses mésaventures arrivèrent à ses fils chéris. Par exemple il y eu Micha se retrouvant avec le bras cassé, merci la bonne idée de grimper en haut du chêne. Le père en rigola beaucoup, tout comme des autres aventures des deux casse-cou.

Mais seulement voilà, plus les années passèrent plus le grand-frère s'éloigna du petit. lls ont environ 9 et 7 ans lorsque cette distance très lentement s'installa. Les fêtes où l'idole disparait, le petit frère triste se trainant dans la maison de pièce en pièce. Pendant que le père travaille, la maman voit son cadet le nez à la fenêtre attendant le retour du messie. Elle décide d'aller le voir, se disant qu'il s'agit sûrement là d'une bonne occasion pour expliquer à Micha que lui et son frère sont deux personnes bien distinctes.

- Qu'est-ce-que tu regardes comme ça mon chéri ? Viens avec moi on pourrait jouer au monopoly ensemble non ?

- Il revient quand grand-frère ?

- Tu ne veux pas jouer au monoply ?

- Il revient quand grand-frère ?

- Plus tard. Tu ne veux pas jouer au monopoly ?

- Non, plus tard quand ?

- Quand il aura fini de jouer avec ses copains mon chéri.

Le petit garçon la regarde, les yeux qui s'emplissent d'eau salée, amer sentiment d'être abandonné. La mère ne sachant quoi dire tente de le prendre dans ses bras mais il la rejette. Elle le voit alors courir dans sa chambre, il n'en ressortira qu'au retour de son Dieu. Pendant que les deux enfants vont jouer aux jeux vidéos les parents discutent de l'incident. Très peu alarmé le père rassure la maman inquiète, et vexée dans son orgueil maternel. Finalement tout ça se termine avec un grand plat de spaghettis carbonara et quelques cookies.

La mère à la maison, Alyson était une jeune femme moldue ayant beaucoup souffert dans sa jeunesse. Le père sorcier lui, travaillait dans un journal comme reporter photo, il était fou amoureux de sa femme. Ils aiment leur enfants, ayant fondé une famille solide dont ils sont très fières. Malheureusement Thomas le père de la famille vit cet équilibre s'effondrait un soir, en se relevant pour piquer une cuisse de poulet dans le frigo. Son fils ainé était assis sur le canapé observant le vide, perdu dans ses pensées. Il vint le voir surpris mais surtout inquiet.

- Tu n'arrives pas à dormir mon fils ?

Le père s'asseya à côté du petit garçon. Celui-ci vint se blottir contre son géniteur, cherchant clairement du réconfort. Le papa vint en retour lui caresser les cheveux, le couvant d'un regard protecteur.

- Papa...

- Parle mon coeur.

- Je sais pas vraiment si j'ai le droit de te le dire...

- Tu as le droit de tout me dire, je suis là pour t'aider. Aller, raconte moi ce qui te tracasse autant.

Une hésitation est clairement lisible dans le regard le garçon se mord les lèvres avec nervosité. Il respire un grand coup puis se lance, la voix pourtant fluette.

- Je veux pas aller à Poudlard en septembre.

- Et pourquoi cette soudaine idée ?

Lui démanda le père avec un grand étonnement.

- Je ne veux pas aller dans la même école que...

- Que ?

- ... Micha...

Ca y était, les dés étaient jetés. Le père et le fils se regardaient, se comprenant instinctivement. Ils se resserrèrent l'un contre l'autre dans une intimité unique à la famille.

- Explique moi tout ça un peu mieux.

- Je... J'en ai marre papa. Il est tout le temps en train de me coller, de me suivre partout. J'ai mes copains à moi papa, Micha il en a pas et ça m'énerve parce qu'il nous suit partout. On peux pas jouer tranquille ensemble. Je ne peux pas inviter des amis à la maison Micha nous laisse pas seul, si je sors, que je vais à une fête il fait la gueule ou se traîne tout triste parce que j'refuse de l'emmener et là c'est maman qui me dispute... Et même qu'ensuite j'suis obligé de jouer avec lui pour qu'il arrête de bouder ! Je veux pas qu'en allant à l'école ensemble ça continue comme ça. Tu m'as raconté qu'à Poudlard tu avais trouvé tes meilleurs amis papa. Moi je veux pareil !

- Chuut. D'accord d'accord calme toi tu vas réveiller ton frère et ta mère. Bon... Bon je comprend ce que tu veux me dire, laisse moi le temps d'y réfléchir et surtout d'en parler avec ta mère.

- D'acc papa ! Merci !


Partie II: Désillusion latente, excès et médicament

Durmstrang. Le père annonça un soir à table qu'il aller être muté quelques temps en Europe centrale près de la fameuse école de sorcellerie. Miche tomba des nues jetant un regard à sa mère mais voyant la jeune femme crispée le regard fermement planté dans son assiette il reporta son angoisse visuel sur son frère. Seulement, son frère lui avait un sourire difficilement retenu qui lui montait aux lèvres. Micha vit là une joie intolérable sur le visage de son idole. Un doute étrange monta alors en lui. Il demanda pourquoi son père acceptait ce travail et les laissait tous les trois seuls. Mais sa question resta sur le moment sans réponse. Le visage de sa mère s'était un peu plus fermé sur lui-même, son grand-frère adoré lui jeta un drôle de regard et son père, son père n'osa même pas le regarder dans les yeux. La table fut débarassée dans un silence total, le père et le fils ainé sortirent les poubelles. Esquive lâche ou protection réaliste, la distance en un tel cas est bien mince. De son côté, Micha vit sa mère refermer avec une lenteur calculée le lave-vaisselle puis se retourner vers lui, un sourire de façade horriblement faux sur le visage.

- Micha, viens t'asseoir sur la terrasse. Maman va t'expliquer pourquoi papa doit partir.

- Vous allez vous séparer ?

Ah l'innocence de l'enfant. Sa mère se le répèta les cinq longues secondes où elle fixa son fils, une envie qu'elle chassa loin d'elle effleurant à la surface avant de s'évanouir. Envie qui d'ailleurs ressortirait des années plus tard. Mais ce n'est pas le moment de vous en parler, nous y viendrons. Micha ne perçut pas, trop jeune de toute évidence, sur quoi sa mère jeta un furtif mais envieux regard. Elle l'entraina finalement dehors en soupirant de lassitude.

- Non, on ne va pas se séparer avec papa. On s'aime encore très fort. C'est ton grand-frère mon ange, il n'ira pas à Poudlard mais à Durmstrang.

- Alors moi aussi j'irai.

Il avait parlé avec une évidence naive, ne comprennant pas pourquoi son frère et lui devraient être séparer. C'était pour lui simplement inconcevable.

- Non Micha, toi tu iras à Poudlard. Et ne commence pas à protester, nous n'avons pas choisi. C'est la loi chez les sorciers, c'est ton père qui avait oublié de nous en parler.

- Mais maman ils peuvent pas nous séparer...

Incapable de crier. Le petit garçon n'était même pas à même de pleurer ou de protester de façon plus crédible. Une seule réalité, horrible, écrasante s'imposait à lui. Il ne vivrait plus avec son frère.

Les mois qui suivirent cet épisode furent durs mais toute la famille, éprouvant aussi. L'aîné et le père partirent un mois avant la rentrée des classes, pour bien s'installer. Micha avait vu sa vie drôlement changé à partir de là. Pour s'occuper il s'était mis à beaucoup jouer aux jeux vidéos. Travailler la magie ça ne lui disait pas grand chose, à cause d'une stupide règle magique on les avaient séparé. Pourquoi s'entraîner à vivre dans un monde qui lui avait enlevé son adoré. La première année de séparation se passa dans un brouillard apathique, Micha enfant joyeux et abandonné aux bêtises, devint taciturne et silencieux. Il traînait sa mélancolie à la maison, aux courses ou au parc. Sa mère de plus en plus à bout de nerfs, il l'avait vu devenir colérique, perdre toute sa douceur.

Finalement la bombe à rétardateur démarrée trois plus tôt explosa aux 10 ans de Micha. Son père et son grand-frère étaient revenus exprès pour la petite fête. Ils allèrent tous les quatres dans un restaurant très chic de Londres. La petite famille venait de se régaler de plaisants plats, attendant maintenant leurs desserts. Jusque là tout c'était à peu près bien passé, l'ambiance était un petit peu plus tendue qu'avant mais aucune catastrophe notable ne s'était passée. Les deux frères discutaient, enfin, le plus petit parlait sans arrêt depuis bientôt deux heures. Tout à coup l'idole en eu franchement marre de ce flot de parole ininterrompu. Et à son tour des paroles s'échappèrent d'entre ses lèvres, irréfléchies.

- T'es gonflant Mich arrête de parler sans arrêt !

- Mais, mais j'suis content de te voir... On a été obligé de pas se voir à cause de cette stupide règle magique et...

- Quelle stupide règle ?

- Bah la règle qui dit les deux garçons d'une même pas famille peuvent pas aller à Poudlard ensemble !

- Mais t'es complètement stupide Mich ! On pouvait tout à fait aller tout les deux à Poudlard.

Le rythme cardiaque des parents s'accéléra alors que soudain ils prêtèrent attention à la conversation de leurs progénitures. Micha lui venait de perdre quelques couleurs, comprennant que sa mère de toute évidence lui avait menti. Honteusement menti même.

- Pou-pourquoi t'es allé à Durmstrang alors ?

- Marre qu'on soit tout le temps tout les deux, je voulais prendre mes distances et voler de mes propres ailes tu vois. T'était trop chiant Mich, mais t'inquiète tu restes mon frère hein.

Tout s'écroula à partir de là. Les gens présent dans le restaurant virent en direct la chute libre d'une famille à son point critique. Le père jeta un regard horrifié à la mère qui avala cul sec son verre de vin, attendant anxieusement la réaction de son cadet. Celui-ci était blanc comme une aspirine, observant son frère avec de grands yeux. On y lisait la terreur et la colère. Une colère se muant soudain en une haine farouche mêlée à tous les ressentiments accumulés durant l'année passée. Alors l'orage éclata. Micha se leva d'un bon, hurlant toute son incompréhension et sa peine à la tête de son icone. Il lui crachait les mots au visage, sans queue ni tête, les larmes roulant sous ses joues en feu. Sa voix était de tonnerre brisé, il se mit dans un état d'hystérie tel que les gens autour reculèrent, effrayés.

L'anniversaire se finit dans un hopital. Le medecin qui s'occupa de Micha lui administra d'abord un sédatif pour le calmer, et lui parla ensuite longuement, seul à seul. En ressortant il discuta ensuite avec les parents du jeune garçon. L'homme en blouse blanche avait diagnostiqué une forte fatigue émotionnelle ainsi que semblait-il, une légère obsession vis à vis de son grand-frère. Il conseilla vivement d'accentuer l'éloignement, pour leur bien à tous les deux.

Ce fut à partir de ce moment là que la descente au enfer termina. Pour finir par entraîner leur joyeuse famille encore plus bas. Thomas, le père décida de déménager totalement près de l'école du plus grand, suite à une violente dispute avec sa femme, lui laissant le petite dernier à charge. Il ne se sentait pas le courage de suporter ni les aller-retour, ni un cadet drogué au calmant ou une femme devenant... Mais nous parlerons de cela un peu plus tard.

Une nouvelle année se déroula dans un calme olympien, remportant toutes les médailles : celle de l'ordonnance la plus longue, de l'enfant le plus sédaté, et des crises de violence. Parlons en de ces accès de fureur. Oh juste un peu ne vous en faites pas, vous allez très vite comprendre. On essaya parfois de stopper les médicaments que Micha prennait quotidiennement, dans l'espoir que la tristesse et la rage du garçon s'étaient estompées. C'était malheureusement à chaque fois un échec cuisant. Finalement ce qui régula les sautes d'humeur de brun fut son entrée dans la prestigieuse école de magie. Là-bas après quelques mois d'adaptation difficile, il décida au grand étonnement de tous de positiver. Comme l'aurait fait son frère...

Terminons vite cette histoire. Pour se faire, sautons quelques années poudlardiennes bien classiques, et intéressons nous de plus près à Micha. Du haut de ses seize ans il était affalé avec une nonchalance bordélique dans un wagon du Poudlard express. Il pensait à l'année à venir et à l'été qui venait de se terminer. Un été composé de soirées entre amis, parfois, et de matin à ramasser les cadavres de bouteille de whisky que sa mère laissait traîner partout dans la maison, souvent. Souvenez-vous de ce verre de vin avalé cul sec dans un restaurant le soir des 10 ans de Micha...
Il soupira discretèment, d'autres élèves de sa maison dormaient, épuisés par la fête de fin de vacances qui s'était déroulée la veille au soir. Tournant son regard vers l'horizon, il se mit à imaginer un paysage tout autre que celui qui défilait devant ses yeux. Au dehors il faisait froid, très froid. La neige tombait comme du sucre glace sur un gâteau de terre gelée. Au loin imposant, se dressait un château sombre et menaçant. Dumstrang. Et c'était son frère qui était à côté de lui, dormant sur son épaule mort de fatigue après le nuit de rigolade qu'ils avaient passée ensemble. Ayant bu bien plus que de raison, draguées tout un tas de jolies nanas... Mais devant son regard pâle d'azur, le paysage ne dévoilait qu'un vert pluvieux recouvrant des collines à perte de vue. Et le château qu'il verrait bientôt au loin ne serait pas entouré de neige duveteuse. Son frère ne pouvait pas dormir sur son épaule non plus. Il était déjà parti, ayant fini brillament ses études au mois de juin, pour faire une formation d'archéologue en Australie. De l'Angleterre à l'Australie il y a une grosse paire de kilomètres ça c'est sûr.

- Positive Mich, au moins cette année tu n'as pas d'examen...

Il évitait de monter sa voix trop forte, se contentant de marmonner en détournant le regard de ce spetacle décidement trop vert à son goût. Un de ses camarades remua un peu dans son sommeil, Micha eut le reflèxe de regarder ses manches. Il tira un peu sur l'une d'elle pour consciencieusement dissimuler une des marque de la dernière crise de colère de sa mère. Chacun les siennes pensa-t-il avec un sourire amer. Puis, entendant son meilleur ami qui ronflait précédent comme un sonneur, ne faire plus aucun bruit, signe imminent de réveil. Il transforma l'amertume en bonne humeur venant se jeter malicieusement sur le pauvre jeune homme qui emergeait à peine.

- Allez debout mec ! On va bientôt arriver à Poudlard, c'est une nouvelle année de conneries qui démarre !