La vue est magnifique depuis le septième étage, on peut voir tout Poudlard. Je laisse glisser sur mon visage un doux sourire qui peut paraître heureux, mais si l’on fait bien attention on peut constater qu’il est surtout emplit de tristesse et de mélancolie. Détournant le regard du paysage, je me glisse lentement contre jusqu’à terminer assise sur le sol. Je reste dans cette position pendant quelques minutes, le regard dans le vide. Ca va, je n’ai pas à m’inquiéter des regards des autres, peu d’élèves s’aventurent jusqu’au septième étage un samedi après-midi. Surtout lorsqu’il y a une sortie à Pré-au-lard. La solitude n’est pas si désagréable finalement, au moins je suis loin des représentants du sexe opposés. Je suis vraiment pitoyable, me voilà déjà en train de fuir mes bonnes résolutions. Je me demande si je pourrais vivre sans cesse loin d’eux. Ils sont la preuve même que je ne peux pas faire partie de la maison des rouges et or, avec leur regard de prédateur, leur sourire carnassier, ils ne pensent qu’à une seule chose, se moquant des conséquences. Enfin, ils ne sont pas tous comme ça, je sais que je peux faire confiance à Micha, c’est bien un des seuls malheureusement. Non, il ne faut pas que je vive ainsi. Papa me l’a toujours dit, il est mauvais de vivre dans ses craintes. On perd le goût de la vie. J’ai décidé de suivre ce qu’il a dit et j’ai quitté la maison, le problème c’est que maintenant je me retrouve sans domicile. J’espère que je trouverais quelque chose d’intéressant dans la gazette du sorcier. L’ayant mis à la va vite dans mon sac ce matin, elle est un peu froissée quand je la ressort. Ne m’intéressant pas aux articles sur l’actualité, je cherche tout de suite les petites annonces. L’espoir de trouver un travail intéressant réside aussi dans ces quelques feuilles de papiers. Je ne sais pas trop quoi faire après Poudlard, je ne sais même pas si mes résultats médiocres me permettront de trouver un travail. Serveuse dans un bar ? Non, trop d’hommes, de plus c’est un lieu de débauches où ils ont facilement les mains baladeuses. Aide dans un orphelinat ? J’ai moi-même abandonnée mon enfant, ma place n’est pas là bas. Assistante d’un détective privé ? Un mince sourire ce glisse sur mes lèvres, je m’imagine bien enquêté sur des faits étranges avec lui, cherchant le moindre indice. Cependant, le « lui » fit disparaître rapidement le sourire rêveur qui était apparu, remplacé par un soupir de désespoir. En ce moment, je n’arriver pas à m’imaginer travailler avec un homme. Je n’arrivais même pas à les approcher. Secouant la tête, je tourne la page pour regarder les petites annonces au logement. Peut-être que je trouverai mon bonheur ? Tout ce que je voulais, s’était un petit appart, pas trop cher. Me permettant d’avoir un toit le temps de trouver un travail et ayant un salaire décent me permettant de me payer un véritable habitât. Mes yeux se remplissaient d’horreurs et d’inquiétude aux furs et à mesure de ma lecture. Aucun des logements proposés n’étaient dans mes moyens ! Prise d’une colère qui était inhabituel chez moi je fis une boule avec le journal le jetât de rage. Mon regard resta fixé sur cette petite boule de papier, je pousse un léger soupire. Chaton profite de ce soupir pour sauter dessus et jouer avec. Je reste interloquée pendant quelques secondes, surprise de son apparition, puis comprenant qu’il s’était une nouvelle fois cachée dans mon sac, ne peut s’empêcher de rire. Oh moins, le journal aura eut l’utilité d’amuser cette adorable bestiole. Je temps ma main, c’est la seule véritable façon de l’amener à moi, je ne lui ais pas encore donné de nom. Peut-être que je devrais le faire. Je ne sais pas trop, en ce moment même je n’ai pas trop envie. Je sens la mélancolie me gagner, je prend le petit chaton dans mes bras et le câline comme une mère. Encore une chose que j’ai raté…

IRIS – « JE ME DEMANDE BIEN CE QUE J’AI REUSSIT DANS MA VIE… »

Perdue dans mes mornes pensées, je me renferme dans mon petit monde. Là au moins, je n’ai rien raté. Je ferme les yeux, pour pouvoir mieux le visualiser. Je sens toute ma colère me quitter, ne cessant pas de caresser le petit animal, je laisse tomber ma tête contre le mur. La solitude est un véritable délice.